Photo de Clément du Champ paysan

Clément Tournis, maraicher

« La richesse du métier, c’est qu’on est sur un projet qui n’est jamais abouti ! »

Clément a décidé de devenir maraicher en se renseignant et en visionnant des vidéos sur le métier. Il était en quête de sens, qu’il ne trouvait pas à travers son parcours d’étude. Il s’est donc lancé dans les formations de l’asbl CRABE à Jodoigne pendant deux ans et demi. Il y a appris comment s’installer en tant que maraicher biologique. Il y a rencontré Patrick, avec qui il a lancé l’activité de Champ Paysan en 2019. Il a ainsi pu trouver un vrai sens à son métier, comme pour la plupart des maraichers. On peut voir sur les photos qu’il met beaucoup de cœur dans son travail et cultive ses légumes avec amour !


Ils ont commencé sur une trentaine d’ares de cultures avec trois serres et ont rapidement eu pas mal de clients à la ferme. La demande étant assez forte, ils ne font que grandir et ont actuellement un terrain d’un hectare, avec six serres. Depuis l’année dernière, vous pouvez également acheter leurs légumes via leur distributeur automatique de légumes !

Le Champ Paysan s’est installé sur des terrains qui étaient déjà en bio depuis 1998. Ils ont donc
récupéré la certification sans devoir passer par une conversion. Cependant, ils ne le mettent pas spécialement en avant. Ils ne se retrouvent pas toujours dans ce label et pensent aller plus loin.
Clément préfère plutôt mettre l’accent sur la liberté qu’ils ont sur le terrain :
« Quand on voit les différents modes de production, que ce soit le maraichage sur sol vivant, la
permaculture, la biodynamie, l’agroforesterie, le bio intensif et tout ça, moi je trouve ça dommage de
vouloir restreindre sa façon de penser et la liberté qu’on a sur le terrain à celle de ces modes. Donc on ne suit aucun mode, on fait ce qui nous plait dans les différents modes, on pioche à gauche à droite et on s’inspire de ce qui va pour garder la liberté qu’on veut et pour ne pas s’enfermer. »
Par exemple, la permaculture est riche pour apporter de la biodiversité. Mais elle n’est pas suffisante au niveau des revenus que ça rapporte et a une philosophie assez renfermée. Au début, ils ont commencé à cultiver dans un style proche du bio intensif afin d’avoir des revenus rapidement pour
devenir rentables. Dans la suite, ils aimeraient bien planter des vergers et y cultiver.

Ce qui plait ainsi à Clément, c’est la diversité des modèles comprenant plein de techniques
intéressantes. « La richesse du métier, c’est qu’on est sur un projet qui n’est jamais abouti ! » nous dit-il au milieu de ses champs.
Une partie des légumes est cultivée sous six serres et la majorité se trouve en extérieur. Les terres
sont fertilisées avec du fumier, de l’engrais vert et des purins. Etant à deux pour cultiver leurs terres,
la mécanisation n’est pas beaucoup présente, ils utilisent uniquement un microtracteur avec une rotative qui permet de ne pas travailler le sol en profondeur.

Ce qui nous intéresse chez Cocoricoop, c’est la proximité. Elle nous permet surtout de toucher des consommateurs assez proches de nos lieux de production, qu’on n’aurait pas su toucher si Cocoricoop n’était pas là. C’est une chouette dynamique qui a son sens ! Il y a un respect envers le producteur en lui laissant une marge correcte sur ses produits et on est libre de faire un peu ce qu’on veut sur l’e-shop, c’est ça qui est intéressant. Et puis, force est de constater que c’est facile pour le
consommateur de commander sur internet. Ce n’est pas toujours facile de venir pendant nos heures d’ouverture, donc voilà, c’est un plus, il arrive, son panier est prêt, il s’en va et c’est réglé.
Ça nous permet aussi une mise en contact avec d’autres producteurs, d’autres transformateurs, et quand je vois le travail des coopératives, ils chapeautent pas mal de choses qui nous facilitent la vie, c’est ça qui est intéressant, je trouve.
Merci à vous, consommateurs !
C’est chouette que vous vous rendez bien compte que votre choix de consommation nous permet à nous de vivre correctement d’un métier qu’on aime et que tout ça nous permet de préserver une certaine biodiversité sur le terrain, tout en continuant de planter les haies. Ça, c’est grâce au fait que vous nous faites confiance, que vous achetez nos légumes, vous nous donnez votre argent qu’on réinvestit durablement et concrètement !
Merci d’être toujours plus nombreux ! Vous créez de l’emploi aussi comme ça. Dans le système agricole, là on est deux équivalents temps-plein sur un hectare, alors que dans un modèle conventionnel, plutôt de supermarché, ils sont à un équivalent temps-plein sur cinquante hectares.
Donc plus vous consommerez chez nous, plus on continuera de créer de l’emploi. Je pense que c’est
mieux pour tout le monde, tout le monde est gagnant !

Voir dans l’e-shop

Vous pouvez également trouver leurs produits directement sur leur champ tous les mercredis et
samedis de 14h à 18h.