Thomas est d’une bonne humeur communicative. Il court, il parle vite, il est à l’aise avec le français sans se défaire de son accent flamand très caractéristique, il raconte, il sourit.
C’est un fameux hasard qui l’a amené au Champ du Bois, ce hameau de quelques maisons à peine. Un simple pied de nez au GPS…jusqu’à apercevoir en bord de route ces dizaines de serres en verre alignées, à l’abandon. Le site allait être vendu peu de temps après, ce serait lui l’acheteur. Sans ce hasard, elles auraient été démontées pour laisser la place aux trois terrains à bâtir qu’elles recouvraient. Une fois acquises et débarrassées de leurs encombrants (plus d’un an pour les déblayer!), celles-ci ont retrouvé une prime jeunesse et abritent aujourd’hui des plants luxuriants se hissant fièrement d’un sol vivant vers de très hauts plafonds de verre.
On trouve à leurs côtés un petit salon en velours, un fauteuil en osier suspendu, une douche, une machine à laver dans un coin. Car c’est ici que Thomas passe le plus clair de son temps, de 6h à 22h en saison. C’est grâce à ce travail acharné qu’au marché il fait sensation, avec ses six mètres de variétés de tomates en vrac.