Portrait de Jean-Luc Mossiat

Les cafés Mossiat

Jean-Luc Mossiat
Rue du Centre, 22 – Sorinne-la-Longue
083/65.50.87
 Vente directe sur rendez-vous
les mardis et mercredis de 9 à 16h.
 Visites à la demande
pour groupes de min. 20 pers. (2h)

Écouter parler Jean-Luc Mossiat de café est presque aussi enivrant que l’odeur lourde et rassurante du grain torréfié qui plane dans l’atelier. On a envie de plonger avec lui, de se laisser bercer par ses souvenirs d’enfance, lui qui a été littéralement biberonné au café. Encore aujourd’hui, lorsqu’il mélange en bouche café, pain et vraie crème fraîche, cela lui rappelle la potée que préparaient ses grands-parents et qu’on lui servait au petit-déjeuner.

Dans les visites qu’il donne de son atelier, le Monsieur au tablier bordeaux insiste d’ailleurs sur les cinq sens, sur le plaisir multidimensionnel que peut procurer une dégustation. Pour satisfaire tous les goûts, il remplit son stock de 30 cafés et origines différents, dont il tire dix mélanges aux recettes bien spécifiques, moulus ou non.

Depuis 1981, Jean-Luc Mossiat représente la quatrième génération à exploiter le négoce familial. « Il y a 35 ans, alors que l’industrie menaçait l’artisanat, on me prenait pour un doux rêveur, mais aujourd’hui les gens prennent conscience que les artisans sont les garants de leur liberté », constate-t-il.

Avec son atelier en pleine campagne, Mossiat défend le commerce de proximité et la maison met toujours un point d’honneur à livrer à domicile. Quant à l’idée de pousser sa curiosité au bout du monde pour visiter une culture de café, pourquoi pas, mais ça ne s’est jamais présenté et ce n’est pas une priorité. L’ancrage est ici, depuis et pour toujours.

Torréfacteur de père en fils, j’ai repris l’activité commerciale à temps plein, en 1983. Soucieux de poursuivre la torréfaction artisanale, chaque mélange de café est torréfié lentement (+ou- 15 minutes) et à basse température (entre 200 et 220 degrés) Cette technique cuit chaque grain de façon uniforme. Le coeur du grain comme sa périphérie sont colorés de la même intensité. Ce type de café est moins acide, donc beaucoup plus digeste. De plus, il n’y a pas de risque de développer l’acrylamide (molécule qui serait cancérigène et issue d’une torréfaction trop brûlée). Petit torréfacteur partisan, depuis toujours de la diversité, d’un travail à taille humaine et du contact direct entre l’artisan et le consommateur.