Ce qui manque souvent aux paniers de légumes traditionnels, c’est la viande, fraîche et locale. Guillaume, lui, propose via la coopérative des colis de viande bovine ainsi que des poulets « Coq des prés ».
Si la ferme de Corioule est une ferme traditionnelle, avec ses pommes-de-terre, ses betteraves et ses Blanc-Bleu, le jeune éleveur à la tignasse bouclée souhaite renouer avec le consommateur, s’éloigner du circuit qui emmène sa viande en supermarché, rencontrer les gens autour de chez lui et miser sur la transparence. Guillaume est très attaché à la viande bovine qui valorise bien nos prairies : selon lui, elle correspond à l’agriculture locale, trouve sa place dans la pyramide alimentaire de nos régions. Ici, pas question de nourrir les vaches à base de céréales industrielles ! La ferme est autonome en fourrage et la viande est tendre, appréciée du consommateur. Pour l’agriculteur, l’important est aussi de maîtriser l’ensemble de la chaîne, de la naissance à l’engraissage. Il n’est pas de ceux qui se spécialisent dans l’un ou l’autre pour faire des économies d’échelle ; la ferme reste à taille humaine.
Aujourd’hui, Guillaume considère que « c’est une chance » d’avoir repris l’activité, après des études d’ingénieur industriel qui l’emmenaient dans une autre direction. Sans compter le cadre de vie. « On est locataires ici et il faut dire que c’est une belle ferme. Je suis heureux d’offrir cet environnement à mes enfants pour grandir », conclut-il au beau milieu de la cour pavée où trône une balançoire.